Le Cerisier Sainte-Lucie

Prunus mahaleb

Le Cerisier Sainte-Lucie est également appelé « moussi », Prunier odorant ou Faux merisier. Cet arbuste pousse dans les fourrés arbustifs, les bois clairs et de préférence sur les sols calcaires.

Sa fructification a lieu de mi-juin à mi-juillet selon les années. Les fruits sont noirs lorsqu’ils ont atteint la maturité. Ce sont des drupes plus petites que les cerises. Elles sont comestibles mais délaissées en raison de leur saveur très amère. Elles sont donc réservées aux oiseaux qui eux en sont très friands. On peut produire une épice utilisée dans la cuisine orientale, le Mahaleb (d’où son nom latin), avec les noyaux broyés.

Aujourd’hui assez commun dans toute l’Europe occidentale, il a été importé du Moyen-Orient au XVIIe siècle, les moines d’un couvent ayant développé un artisanat d’objets religieux fabriqués dans son bois. Ce couvent avait pour nom  “Sainte-Lucie-du-Mont” près de Nancy. Il a donné son nom à l’espèce.

Son bois, doucement parfumé, possède une odeur de foin fraichement fauché, qui est due à la coumarine, que l’on retrouve aussi dans certaines graminées. Il est encore parfois utilisé en sculpture ou pour fabriquer des parapluies ou des pipes. Il peut également servir de porte-greffe pour d’autres fruitiers.

Sur le terrain, il est possible de le confondre avec un merisier (Prunus avium), un cerisier à grappes (Prunus padus) ou un cerisier tardif (Prunus serotina). Ses feuilles – petites, arrondies et partiellement repliées en forme de V – sont un bon critère de détermination.